Comme dans de nombreux statuts (professionnel ou non), il existe plusieurs possibilités en ce qui concerne le régime fiscal retenu.
Un loueur LMNP doit déclarer son activité auprès du guichet unique pour obtenir un SIRET (comme un Loueur de Meublé Professionnel). Puis il doit choisir le régime fiscal le plus approprié à son cas.
Le régime fiscal micro-BIC
Le régime fiscal micro-BIC est le plus répandu. Il est idéal pour tout loueur cherchant la simplicité pour sa déclaration annuelle de revenu.
En marge de ses revenus ordinaires (salaire, traitement, dividendes, etc.), il devra remplir la déclaration annexe 2042-C dans laquelle il indiquera le montant des revenus locatifs en meublé sur l’année.
Ensuite, les impôts retiendront un abattement de 50 % sur ce montant, ce qui donnera le montant de base imposable (pour rappel, les prélèvements sociaux sont à 17,2 % + un pourcentage de la tranche de l’impôt sur le revenu du contribuable).
Cet abattement est un forfait qui représente et regroupe la totalité des
frais engagés par le propriétaire sur l’année (réparations, entretien, amortissements, etc.).
Pas de calculs, pas de bilan ni de liasse fiscale: la gestion et la déclaration sont simples et rapides, mais pas pleinement optimisées dans certains cas.
Le régime fiscal réel simplifié
Toujours dans le domaine des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) qui doivent être déclarés chaque année aux impôts, les bénéfices de la location LMNP peuvent être déclarés au régime réel simplifié.
À la différence du régime micro, il est possible ici de distinguer et détailler réellement les charges liées à la location meublée sur l’année.
Ainsi, un loueur peut décider de déclarer l’ensemble de ses charges réelles :
- électricité et eau ;
- dépense en mobiliers ;
- charges administratives ;
- amortissement des investissements, etc.
Le régime réel simplifié présente surtout un intérêt pour les personnes ayant des charges élevées (au-delà de 50 % des loyers perçus). Les charges déclarées viendront immanquablement réduire le résultat de manière plus conséquente qu’avec le régime micro : il y aura moins de bénéfices et donc moins d’impôt sur ces mêmes bénéfices.
Mieux encore, un déficit (lorsque les charges sont supérieures aux bénéfices) peut être ainsi créé, réduisant l’impôt à zéro. Par ailleurs, si un déficit conséquent devait être déclaré, il peut être reporté jusqu’à dix ans, dans la limite de 10 700 euros par année, et donc diminuer le résultat des années suivantes.
Ce régime correspondra par exemple aux situation suivantes :
- lors de forts investissements (réfection de toiture, changement de mode de chauffage, etc.) ;
- au moment de l’investissement initial pour mieux valoriser les amortissements de la valeur du bien (prix du bien + frais d’acquisition).
Ces avantages d’imposition sont néanmoins contrebalancés par la nécessité de tenir une comptabilité à jour et qui doit être communiquée par liasse fiscale (déclaration 2031-2033) en plus de l’annexe 2042-C-pro.
Le recours à un comptable est recommandé. Ses honoraires entrent dans les charges déductibles.